Ngimbi Luve a suivi le cursus des Arts Plastiques à l'Académie des BeauxArts de Kinshasa. Le travail de Ngimbi Luve est animé par une révolte contre les conventions du monde de l'art. Il porte une attention particulière à la ligne et à l'anamorphose des formes et défend l'art Kongo, un art spirituel, dont la particularité est de lier le geste et l'intention. Il ne conçoit pas de frontières ou de cloisonnement entre les différentes disciplines artistiques telles que la peinture, la sculpture, la performance ou la danse ; le corps est au centre de l'expression. Pour Ngimbi Luve, l'art est le moyen de donner corps à une idée, peu importe le support, dans l'art Kongo ce qui compte c'est l'esthétique. Le geste est rituel, et le Nsoneki (l'artiste) dialogue avec son corps. Ngimbi Luve Bakambana puise l'essentiel de son inspiration dans la culture SAPE (Société des Ambianceurs et des Personnes Élégantes). Au Congo, la sapologie est un état d'esprit et un ensemble de comportements et d'attitudes ancré dans l'urbanité et incarné par la " religion Kitendi ", décrite comme une religion des tissus et des modes. "Mon travail est une forme de sociologie picturale de la Sape et des Sapeurs, je dis et fais dire aux couleurs ce que les mots expriment dans une communication verbale. En fait, c'est par la peinture que j'exprime mon " cri " qui s'inscrit dans le temps. " Ngimbi Luve. Passionné et assoiffé de progrès, il s'est rapidement rapproché de ses aînés. Il est parmi les premiers de sa génération à avoir exposé avec les "maîtres" de l'art congolais tels que Mavinga, Chéri Samba, Nginamau, LemaKusa, Liyolo, Botembe, François Tamba Ndembe à Kinshasa et en Allemagne